L'idée d'organiser une Exposition à Hanoï est née lors du vote de l'emprunt de 280 millions à la fin de l'année 1898. Il était utile d'étaler au grand jour les richesses de l'Indo-Chine, de montrer la réalité de ses ressources et de justifier la création de l'outillage économique de la Colonie. Au départ, il s'agissait d'une exposition locale, tout comme celle de 1887. Cependant, l'arrêté du 5 mai 1899, résultant de pourparlers avec les représentants de la France en Extrême-Orient, fixa au 1er décembre 1901 la date d'ouverture d'une exposition "des produits agricoles et industriels et des œuvres d'art de la France, des colonies françaises et des pays d'Extrême-Orient." Un arrêté du 28 juin 1900 retarda d'un an l'ouverture de l'Exposition, la fixant au 3 novembre 1902.
L'Exposition fut inaugurée solennellement le 16 novembre. Ce nouveau délai de 15 jours s'expliqua par les orages de novembre qui causèrent d'importants dégâts dans les bâtiments et les jardins, ainsi que par les retards dans l'expédition des caisses dus à l'encombrement du port de Haïphong. Malgré ces défis, l'Exposition attira 4000 participants, assurant ainsi son succès. La décision de rendre l'entrée gratuite, tant pour les Européens que pour les indigènes, contribua également à attirer une foule nombreuse. Cependant, au fil des jours, les galeries se vidèrent peu à peu, sauf lors de l'arrivée de convois de paysans, amenés de provinces lointaines par des fonctionnaires zélés. Finalement, quand l'Exposition de Hanoï fut connue à l'étranger, ses portes se refermèrent.
Le Grand-Palais, avec son architecture majestueuse, constituait le point central de l'Exposition. Ses colonnades, ses ouvertures proportionnées, ses menuiseries riches et robustes dans la tradition de l'art français ancien, formaient une toile de fond impressionnante. Les galeries en aile, rehaussées de clochetons, de dômes et de minarets des pavillons principaux, s'articulaient harmonieusement autour du Grand-Palais. Le pavillon C, situé à droite du Grand-Palais, accueillait l'Exposition Métropolitaine, où la classe 3 était dédiée à la gravure, la typographie, la photographie et la librairie.
Le PHOTO-CLUB avait apporté une collection fascinante d'épreuves et d'agrandissements. La maison MERCIER exposa des plaques spéciales pour compenser les variations d'exposition courantes avec l'éclairage variable des colonies. Les fabricants REEB, JOUGLA et GUILLEMINOT présentèrent des plaques et des papiers sensibles, parmi lesquels les produits GUILLEMINOT gagnèrent une grande faveur à Hanoï. Les MM. BELLIENI, RICHARD et TURRILLON exposèrent leurs différents appareils, tandis que les frères DEMARIA de Paris conçurent ingénieusement un appareil en bois de teck, spécialement adapté aux colonies, démontrant une préoccupation rarement rencontrée. Les phonographes PATHÉ occupaient une place de choix parmi le matériel photographique et de projection. Les librairies étaient regroupées dans une vitrine unique, mais on trouvait également la librairie photographique MENDEL, ainsi que les maisons DELAGRAVE, HOLLIER, LAROUSSE, SIMONIS EMPIS, LE VASSEUR, PICARD et KAHN, ainsi que la Société française d'éditions d'art.
Parmi toutes les attractions, le théâtre DUPUY, situé en B' du plan, se démarqua en procurant des profits à son gestionnaire et de la joie aux spectateurs. Avec ses chansons de Montmartre et son répertoire moderne, il donnait aux Hanoïens l'illusion d'être à Paris.
L'Exposition fut inaugurée solennellement le 16 novembre. Ce nouveau délai de 15 jours s'expliqua par les orages de novembre qui causèrent d'importants dégâts dans les bâtiments et les jardins, ainsi que par les retards dans l'expédition des caisses dus à l'encombrement du port de Haïphong. Malgré ces défis, l'Exposition attira 4000 participants, assurant ainsi son succès. La décision de rendre l'entrée gratuite, tant pour les Européens que pour les indigènes, contribua également à attirer une foule nombreuse. Cependant, au fil des jours, les galeries se vidèrent peu à peu, sauf lors de l'arrivée de convois de paysans, amenés de provinces lointaines par des fonctionnaires zélés. Finalement, quand l'Exposition de Hanoï fut connue à l'étranger, ses portes se refermèrent.
Le Grand-Palais, avec son architecture majestueuse, constituait le point central de l'Exposition. Ses colonnades, ses ouvertures proportionnées, ses menuiseries riches et robustes dans la tradition de l'art français ancien, formaient une toile de fond impressionnante. Les galeries en aile, rehaussées de clochetons, de dômes et de minarets des pavillons principaux, s'articulaient harmonieusement autour du Grand-Palais. Le pavillon C, situé à droite du Grand-Palais, accueillait l'Exposition Métropolitaine, où la classe 3 était dédiée à la gravure, la typographie, la photographie et la librairie.
Le PHOTO-CLUB avait apporté une collection fascinante d'épreuves et d'agrandissements. La maison MERCIER exposa des plaques spéciales pour compenser les variations d'exposition courantes avec l'éclairage variable des colonies. Les fabricants REEB, JOUGLA et GUILLEMINOT présentèrent des plaques et des papiers sensibles, parmi lesquels les produits GUILLEMINOT gagnèrent une grande faveur à Hanoï. Les MM. BELLIENI, RICHARD et TURRILLON exposèrent leurs différents appareils, tandis que les frères DEMARIA de Paris conçurent ingénieusement un appareil en bois de teck, spécialement adapté aux colonies, démontrant une préoccupation rarement rencontrée. Les phonographes PATHÉ occupaient une place de choix parmi le matériel photographique et de projection. Les librairies étaient regroupées dans une vitrine unique, mais on trouvait également la librairie photographique MENDEL, ainsi que les maisons DELAGRAVE, HOLLIER, LAROUSSE, SIMONIS EMPIS, LE VASSEUR, PICARD et KAHN, ainsi que la Société française d'éditions d'art.
Parmi toutes les attractions, le théâtre DUPUY, situé en B' du plan, se démarqua en procurant des profits à son gestionnaire et de la joie aux spectateurs. Avec ses chansons de Montmartre et son répertoire moderne, il donnait aux Hanoïens l'illusion d'être à Paris.
L'Exposition de Hanoï comptait également le "Théâtre des Illusions - Grand Cinématographe" parmi ses attractions. Abrité dans une structure temporaire, ce cinéma projetait les films de la société LUMIERE tels que "La Danse Serpentine", "Magie Noire" et "Le Néant", ainsi que des films réalisés dès 1896 par des opérateurs Lumière envoyés en Indochine. C'était une démonstration de l'innovation technologique de l'époque et un aperçu de l'avenir du divertissement.
L'Exposition de Hanoï 1902-1903 fut bien plus qu'un simple événement culturel et économique. Elle fut le reflet de l'essor de l'Indo-Chine, de l'influence de la France dans la région et de la capacité de l'Extrême-Orient à embrasser la modernité. Elle célébra la richesse, la diversité et la créativité de la région, tout en rapprochant les cultures européennes et asiatiques. Plus qu'une simple exposition, elle marqua un moment historique où le passé et le futur se sont rencontrés dans une harmonie éblouissante.
L'Exposition de Hanoï 1902-1903 fut bien plus qu'un simple événement culturel et économique. Elle fut le reflet de l'essor de l'Indo-Chine, de l'influence de la France dans la région et de la capacité de l'Extrême-Orient à embrasser la modernité. Elle célébra la richesse, la diversité et la créativité de la région, tout en rapprochant les cultures européennes et asiatiques. Plus qu'une simple exposition, elle marqua un moment historique où le passé et le futur se sont rencontrés dans une harmonie éblouissante.
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